Achille Jubinal, La Bataille des Vices contre les Vertus
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Le texte
  Œuvres complètes de Rutebeuf, trouvère du XIIIe siècle, recueillies et mises au jour pour la première
  fois par Achille Jubinal, Nouvelle édition revue et corrigée, A. Jubinal, 1874 : Paris, Paul Daffis, vol. 2, pp. 204-216.
   
  La Bataille des Vices contre les Vertus,
  Ou ci encoumence
  Li Diz de la Mensonge[1].
  Mss. 7218, 7633.
   
1 Puisqu’auteurs & auctoritez
2 S’acordent que c’eſt véritez ;
3 Qui eſt oiſeus, de légier pèche,
4 Et cil ſ’âme trahiſt & trèche
5 Qui ſanz ouvrer ſa vie fine,
6 Quar tel vie n’eſt mie fine,
7 Por ce me vueil à oevre metre
8 Si com je m’en ſai entremetre :
9 C’eſt à rimer[2] une matire
10 Au leu d’ouvrer, à ce m’atire,
11 Quar autre ouvraingne ne ſai fère[3] ;
12 Or entendez à mon afère :
13 Si orrez de .ij. ordres ſaintes
14 Que Diex a eſléus en maintes
15 Qu’aus vices ſe ſont courbatu,
16 Si que vice ſont abatu
17 Et les vertuz ſont eſſaucies ;
18 S’orrez comment els ſont haucies ;
19 Et comment viſce ſont vaincu.
20 Humilité par ſon eſcu
21 A Orgueil à la terre mis,
22 Qui tant eſtoit ſes anemis.
23 Larguece i a mis Avariſce,
24 Et Débonèretez .i. viſce
25 C’on apele Ire la vilaine ;
26 Et Envie, qui partout raine,
27 R’eſt vaincue par Charité.
28 De ce dirai la vérité :
29 C’eſt or ce que poi de gent cuide.
30 Proeſce r’a vaincue Accide,
31 Et Abſtinence Gloutonie
32 Qui mainte gent avoit honie
33 Et mainte richece gaſtée.
34 S’orrez comment dame Chaſtée,
35 Qui tant eſt fine & nete & pure,
36 A vaincue dame Luxure.
37 N’a pas bien .lx. & x. anz,
38 Se Rustebués eſt voir diſanz[4],
39 Que ces .ij. ſaintes ordres vinrent
40 Qui les fez aus apoſtres tindrent,
41 Par préeſchier, par laborer,
42 Par Dieu ſervir & aorer.
43 Menor & Frère Prêchéeur,
44 Qui des âmes ſont peſchéeur,
45 Vindrent par volenté devine.
46 Se di por voir, non pas devine,
47 S’il ne fuſſent encor venu
48 Maint grant mal fuſſent avenu
49 Qui ſont remez & qui remaingnent
50 Par les granz biens que il enſeignent.
51 Por preſchier humilité
52 Qui eſt voie de vérité,
53 Por l’eſſaucier & por l’enſivre,
54 Si comme il truevent en lor livre,
55 Vindrent ces ſaintes genz en terre :
56 Diex les envoia por nous querre.
57 Quant il vindrent premièrement
58 Si vindrent aſſéz humblement :
59 Du pain quiſtrent, tel fu la riègle,
60 Por oſter les péchiez du ſiècle.
61 S’il vindrent chiés povre provoire,
62 Tel bien comme il ot, c’eſt la voire,
63 Priſtrent en bone paciance
64 El non de ſainte Pénitance[5] :
65 Humilitez eſtoit petite
66 Qu’il avoient por aus eſlite :
67 Or eſt Humilitez greignor
68 Que li frère ſont or ſeignor
69 Des rois, des prélas & des contes.
70 Par foi, ſi ſeroit or granz hontes
71 S’il n’avoient autre viande
72 Que l’Eſcripture ne demande[6],
73 Et ele n’i met riens ne oſte
74 Que ce c’on trueve en chiés ſon oſte[7].
75 Humilitez eſt tant créue
76 C’Orguex corne la recréue ;
77 Orguex ſ’en va, Diex le cravant,
78 Et Humilitez vient avant ;
79 Et or eſt bien droiz & reſons
80 Que ſi granz dame ait granz meſons
81 Et biaus palais & beles ſales,
82 Maugré toutes les langues males,
83 Et la Rustebuef tout premiers,
84 Qui d’aus blaſmer fu couſtumiers
85 Ne vaut il miex c’Umilité
86 Et la Sainte Divinité[8]
87 Soit léue en roial palais,
88 C’on fiſt d’aumoſnes & de lais,
89 Et de l’avoir au meillor roi
90 C’onques encor haïſt deſroi,
91 Que ce c’on ſecoruſt la terre
92 Où li fol vont folie querre ;
93 Conſtantinoble[9], Rommenie ?
94 Se Sainte Ygliſe eſcommenie,
95 Li Frère puéent bien aſſaudre,
96 S’eſcommeniez a que faudre.
97 Por miex Humilité deſfendre,
98 S’Orguex ſe voloit à li prendre,
99 Ont fondé .ij. palais li Frère,
100 Que foi que doi l’âme mon père
101 S’ele avoit léenz à mengier,
102 Ne ſire Orgueil ne ſon dangier
103 Ne priſeroit vaillant .i. oef[10]
104 Deçà .viij. mois, non deçà .ix.
105 Ainz atendroit bien dès le liége
106 C’on li veniſt lever le ſiége.
107 Or parlent aucun meſdiſant
108 Qui par le païs vont diſant
109 Que ſe Diex avoit le roi pris
110 Par qui il ont honor & pris,
111 Mult ſeroit la choſe changie[11]
112 Et lor ſeignorie eſtrangie ;
113 Et tels lor fet or bèle chière
114 Qui pou auroit lor amor chière,
115 Et tels lor fet ſamblant d’amor
116 Qui ne le fet fors por cremor.
117 Et je reſpont à lor paroles,
118 Et di qu’els ſont vaines & voles :
119 Se li Rois fet en aus ſ’aumoſne
120 Et il de ſes biens lor aumoſne
121 Et il en prennent, il font bien ;
122 Quar il ne ſevent pas combien
123 Ne com longues ce puet durer.
124 Li ſages hom ſe doit murer
125 Et garnir por crieuſe d’aſſaut :
126 Por ce vous di, ſe Diex me ſaut,
127 Qu’il n’en font de riens à blaſmer.
128 Se l’en lor fet ſamblant d’amer
129 Il en ſevent aucune choſe :
130 Por ce ont il ſi bien lor cort cloſe,
131 Et por ce font il ce qu’il font.
132 L’en dit mauvès fondement font ;
133 Por ce font il lor fondement
134 En terre ſi parfondément,
135 Quar ſ’il eſtoit demain chéus
136 Et li rois Loys fuſt ſéus[12]
137 Il ſe penſſent bien tout l’afère
138 Que il auroient mult à fère
139 Ainz qu’il éuſſent porchacié
140 Tel joiel comme il ont braſſié :
141 Le bien praingne l’en quant l’en puet,
142 C’on ne le prent pas quant l’en vuet.
143 Humilitez eſt ſi grant dame
144 Qu’ele ne crient home ne fame,
145 Et li frère qui la maintienent
146 Tout le roiaume en lor main tienent ;
147 Les ſecrez encerchent & quièrent[13],
148 Partout ſ’embatent & ſe fièrent :
149 S’on les left entrer ès meſons
150 Il i a .iij. bones reſons :
151 L’une eſt qu’il portent bone bouche,
152 Et chaſcuns doit douter reprouche ;
153 L’autre c’on ne ſe doit amordre
154 A vilener nule gent d’ordre ;
155 La tierce ſi eſt por l’abit,
156 Où l’en cuide que Diex abit,
157 Et ſi fet il, je n’en dout mie
158 Ou ma penſſée eſt m’anemie.
159 Par ces reſons & par mainte autre
160 Font-il aler lance ſor fautre[14]
161 Larguece deſor Avariſce ;
162 Quar treſtoute la char hérice.
163 Au mauvès qui les voit venir :
164 Tart li eſt qu’il puiſſe tenir
165 Choſe qui lor ſoit bone & bele ;
166 Quar il ſevent mainte novele.
167 Si lor fet cil joie & feſte
168 Por ce qu’il ſe doute d’enqueſte,
169 Et font tel tenir à preudomme
170 Qui ne ſoit pas la loi de Romme.
171 Ainſi font large de l’aver,
172 De tel qu’il devroient laver
173 Le don qu’il recoivent de lui.
174 Li frère ne doutent nului,
175 Ce puet l’en bien jurer & dire.
176 De Débonèreté & Ire
177 Orrez le poingneis mortel ;
178 Mès en l’eſtor i ot mort tel,
179 Dont domages fu de ſa mort.
180 La mort, qui à mordre ſ’amort
181 Qui n’eſpargne ne blanc ne noir,
182 Mena celui à ſon manoir.
183 Si n’eſtoit pas mult anciens,
184 Et ot non meſtre Chrestiens[15] ,
185 Meſtre eſtoit de divinité[16] ;
186 Pou verrez mès devin ité.
   
187 Débonèretez & dame Ire,
188 Qui ſovent a meſtier de mire,
189 Vindrent, lor genz toutes rengies,
190 L’une des autres eſtrangies,
191 Devant l’apoſtoile Alixandre[17],
192 Por droit oïr & por droit prendre.
193 Li frère Jacobin i ſurent
194 Por oïr droit ſi comme il durent ;
195 Et Guillaume de Saint-Amor[18],
196 Quar il avoient fet clamor
197 De ſes ſermons, de ſes paroles.
198 Si m’eſt avis que l’apoſtoles
199 Bani icel meſtre Guillaume[19]
200 D’autrui terre & d’autre roiaume.
201 S’il a partout tel avantage[20],
202 Baron i ont honte & domage,
203 Qu’ainſi n’ont il rien en lor terre
204 Qui la vérité veut enquerre.
205 Or dient mult de bone gent,
206 Cui il ne fu ne bel ne gent
207 Qu’il fuſt baniz, c’on li fiſt tort ;
208 Mès ce ſachent & droit & tort
209 C’on puet bien trop dire trop de voir ;
210 Bien le poez apercevoir
211 Par ceſtui qui en ſu banis,
212 Et ſi ne fu mie fenis
213 Li plais, ainz dura par[21] grant pièce[22] ;
214 Quar la cort, qui ſet & depièce,
215 N’ut Guillaume de Saint-Amor,
216 Et par prière & par cremor.
217 Cil de cort ne ſevent qu’il font,
218 Quar il font ce qu’autres desfont[23],
219 Et ſi deſfont ce qu’autres fet ;
220 Ainſi n’auront il jamès fet.
   
  Explicit la Bataille des Vices contre les Vertuz.
 

[1] Legrand d’Aussy a donné un extrait de cette pièce, qui date de 1270 environ et du vivant encore de Louis IX, dans le tome V des Notices des manuscrits, page 404. Parmi les réflexions qui précèdent son extrait, il en a dirigé contre saint Louis quelques-unes qui nous ont paru fort injustes, mais qui n’étaient peut-être que sévères à l’époque où Legrand d’Aussy écrivait (an VII de la République). Toutefois nous ne croyons pas qu’on puisse, à moins d’être aveuglé par l’esprit de parti, soutenir aujourd’hui que Louis IX fut l’un des souverains les plus médiocres et même l’un des plus funestes souverains qu’ait eus la France. Peut-être ce prince eut-il tort de soutenir aussi vivement qu’il le fit les ordres religieux, au détriment des corporations déjà établies, telles que l’Université, par exemple ; mais de cette faute (en admettant qu’il y en ait une à cela) aux assertions de Legrand d’Aussy, il nous semble que la distance est grande. La piété extrême de saint Louis était relevée par d’éminentes qualités, et si nous voyons aisément en quoi son règne a été glorieux pour la France, nous n’apercevons point avec autant de facilité en quoi il lui a été funeste.

La Bataille des Vices contre les Vertus est, comme beaucoup d’autres pièces de Rutebeuf, une satire contre les Jacobins et les Cordeliers.

[2] Ms. 7633. Var. ouvrier.

[3] Rutebeuf dit, en effet, dans la pièce intitulée : Le Mariage Rutebeuf, qu’il n’est pas ouvriers des mains.

[4] 7633. Var. Se bone gent ſunt voir dizans.

[5] Voyez, dans Le Dit des Règles, une critique semblable.

[6] Ms. 7633. Var. commande.

[7] Allusion à ces paroles de Jésus-Christ : « Prenez ce que vous trouverez. »

[8] Divinité. — Voyez l’explication de ce mot à la fin du Dit des Jacobins.

[9] Legrand d’Aussy a mis ici cette note : « Constantinople, prise par les Latins en 1204, avait été reprise, en 1264 par Michel Paléologue. Ces mots au recouvrement de Constantinople annoncent donc que c’est postérieurement à l’année 1261 que Rutebeuf composa sa satire. D’un autre côté, comme il écrivait sous saint Louis et que ce prince mourut en 1270, il s’ensuit qu’elle parut en 1270, et que, par conséquent, il se trompe quand il dit qu’il y avait plus de soixante et dix ans que les deux ordres étaient institués. L’un est de l’an 1215 et l’autre de 1216. » Par le fait, le raisonnement de Legrand d’Aussy est juste, et le vers de Rutebeuf n’est pas exact ; mais Legrand d’Aussy avait, pour s’assurer de quelle époque datait la Bataille des Vices, un moyen bien plus simple que de chercher chicane à propos de quelques années à notre poëte, car dire qu’il a composé sa pièce avant 1270, parce qu’il écrivait sous saint Louis et que ce prince mourut avant cette époque, n’est pas un raisonnement fort concluant, attendu que notre poëte vécut et écrivit bien au-delà de l’époque précitée. Il fallait tout simplement, pour rendre cette preuve logique, parcourir la fin de la pièce, où il est dit que maître Chrétien était mort quand Rutebeuf écrivit sa Bataille. Or Chrétien mourut de 1269 à 1270, ce qui précise la date d’une façon inattaquable. Mais Legrand d’Aussy (et ce n’est pas un immense tort) ignorait ce que c’était que maître Chrétien. Nous avouons bien naïvement que nous ne le saurions peut-être pas davantage si notre projet de donner une édition de Rutebeuf ne nous avait fait étudier les querelles théologiques du XIIIe siècle. Mais ce que je pardonnerai moins volontiers au spirituel traducteur de nos fabliaux, c’est d’avoir mis à la fin de son analyse la note suivante : « A la suite de la satire de Rutebeuf, le copiste du manuscrit en a par erreur inséré une autre qu’il confond avec la première, quoiqu’elle en soit distincte. Dans celle-ci les Jacobins, à la vérité, sont maltraités comme dans l’autre ; mais il s’agit de leur querelle avec l’Université et avec Guillaume de Saint-Amour, ce fameux champion qui combattit contre eux avec tant de courage et si peu de succès. Ce sujet, bien qu’analogue, n’a rien de commun avec la Bataille des Vices contre les Vertus. Évidemment Legrand d’Aussy se trompe : tout le dernier alinéa de notre pièce en fait certainement partie intégrante et n’a point été ajouté par le copiste. Il est même tout simple que Rutebeuf, qui vient, à la fin de l’alinéa précédent de parler de Chrétien, parle au commencement de celui-ci de Guillaume de Saint- Amour, collègue du premier, et qui souffrit pour la même cause des persécutions encore plus grandes.

[10] Ms. 7633. Var. oeſ.

[11] Ce passage et celui de la page suivante, où saint Louis est nommé comme étant vivant, prouvent clairement que cette pièce a été composée avant 1270.

[12] Ce passage prouve que La Bataille des Vices fut écrite avant la mort de saint Louis, probablement peu de temps avant son départ pour Tunis, et peut-être même qu’il était devant cette place.

[13] Ce passage, qu’on peut rapprocher de plusieurs autres de Rutebeuf qui contiennent les mêmes reproches, est très-important ; il confirme la vérité des paroles de Guillaume de Saint-Amour lorsqu’il appelle les Dominicains pseudo-prædicatores, otiosos, penetrantes domos, thalamorum regalium subintratores, etc.

[14] Voir pour cette expression lance sor fautre, une des notes de la septième strophe du Dit des Jacobins.

[15] Crestiens ou Chrétien, chanoine de Beauvais, l’un des collègues de Guillaume de Saint-Amour, et qui alla à Rome avec lui pour la défense du livre des Périls, mort vers 1270.

[16] J’ai dit plus haut qu’on appelait ainsi la théologie.

[17] Alexandre IV fut élu pape en 1254 et mourut en 1261.

[18] L’Université fit des quêtes pour subvenir aux frais de voyage de Guillaume de Saint-Amour et de ses compagnons, qui étaient Eudes de Douai, Nicolas de Bar-sur-Aube et Chrestiens ; mais le produit n’en fut probablement pas suffisant, puisque, plus tard, Guillaume fut autorisé à retirer, sur les biens de l’Université, les avances faites par lui pour ce procès, et à emprunter, en hypothéquant de ses biens, la somme de 300 livres tournois.

[19] On retrouve d’une manière très-exacte les mêmes arguments dans la complainte de Guillaume de Saint-Amour .

[20] Henri Estienne, dans son Apologie pour Hérodote, dit, en pariant de Guillaume de Saint-Amour ; livre Ier, chapitre XXX : « Il faut noter que celuy qui, environ l’an 1260 ne fut que banni, s’il euſt été trois cents ans après, il n’euſt pas eſté quitte à ſi bon marché ; mais on l’euſt fait diſputer contre les bourrées et les fagots, auſſi bien qu’on a fait à une infinité d’autres depuis cinquante ans. » Ce n’en fut pas moins une chose curieuse et que Rutebeuf relève en plus d’un endroit, que de voir lé pape s’arroger le droit, lui souverain étranger, de bannir (comme il le fit), du royaume de France, des gens qui n’étaient pas ses sujets. Guillaume de Nangis fait remarquer, en outre, que le Livre des Périls fut brûlé à Aguani : « non propter hæresiam quam continebat, sed quia contra præfatos religiosos seditionem et scandala concitabat. »

[21] Ms. 7633. Var. puis.

[22] Rutebeuf a parfaitement raison : le souvenir de cette querelle dura longtems, et Guillaume laissa après lui une réputation d’éloquence, de courage et de fermeté qui lui survécut de beaucoup. Nous en trouvons une preuve dans le Roman de la Rose :

                   « Qui de mendiance vuet vivre

                   Faire le puet non autrement,

                   Se cil de Saint-Amour folment,

                   Qui deſputer ſavoit & lire

                   Et preeſchier ceſte matire

                   A Paris avec les devins .... »

Ailleurs, Jean de Mung dit encore :

                   « Et je ne men tiroie mie

                   Se je devoie perdre la vie

                   Ou eſtre bannis du royaulme

                   A tort cum meſtre Guillaume

                   De Saint-Amour qu’Ypocriſie

                   Fiſt eſſilier par grant envie. »

[23] Ms. 7633. Var.

                   Cil de cort font bien ce qu’il font,

                   Car il défont ce qu’autre font.

...

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